On suppose que si vous vous retrouvez ici, vous êtes conquis par la nécessité d’éditer vos documents avec LaTeX et nous ne discuterons donc pas ce choix puisque nous le partageons. De même, il n’est point question ici de distribution (TeXlive, off course!) ou d’installation sur votre machine. Ici, on rappelle le principe de base de l’édition de documents en LaTeX, puis on présente par l’exemple, quelques éléments pratiques pour débuter. Évidemment, rien ne saurait remplacer les documentations officielles ni celles des différents paquets, mais on donne ici l’idée d’aller les consulter. Outre un certain ennui, les moins débutants pourraient trouver, au fil du texte, quelques astuces.

Introduction

Contrairement aux logiciels WYSIWYG, LaTeX est un langage compilé qui, à partir d’un simple fichier texte auquel on donne l’extension .tex, permet de produire des documents postscript (PS) ou PDF. L’usage de pdflatex tant à se généraliser et sera le seul présenté ici.

Comme toute approche moderne d’édition et de typographie, le fond et la forme sont dissociés, c’est-à-dire que la rédaction du texte se fait sur un fichier texte qui ne ressemble pas au fichier produit par compilation. Le choix de la mise en forme se fait avec des balises, le symbole distinguant une commande TeX ou LaTeX étant le backslash « \ ».

B.A.–BA

Un fichier LaTeX est globalement constitué de :

• un préambule dans lequel est spécifié le type de document produit et différentes options de mise en forme ;

• le corps du texte encadré par deux balises

  \begin{document}
  ...
  \end{document}

Il existe en LaTeX dix caractères spéciaux :

À partir de ce point, quelques trucs qu’il est indispensable de connaître :

• LaTeX ignore les sauts de ligne ;
• LaTeX ignore les espaces multiples ;
• on indique un changement de paragraphe avec une (ou plusieurs) ligne vierge ou la commande \par ;
• bref, LaTeX coupe, indente et justifie automatiquement chaque paragraphe, sauf contre-ordre de votre part.

Préambule

classe

de document

\documentclass[a4paper,10pt,twoside]{article}

Il existe une multitude de classes LaTeX. Les classes standard sont article, report et book. Les options de la classe choisie sont précisées entre crochets et peuvent être parmi les suivantes :

Format de papier	a4paper, a3paper, a5paper
	Attention US letter par défaut!
Taille du texte	10pt, 11pt ou 12pt
Page de titre	titlepage (notitlepage par défaut)
Recto-verso	twoside (oneside par défaut)
Numéro d’équation	leqno (reqno à droite par défaut)
Brouillon (ou pas)	draft (ou final)

encodage

du fichier TeX

\usepackage[utf8]{inputenc}

permet de gérer les accents dans le fichier source. Merci de toujours utiliser l’UTF-8 !

écrire en français

en respectant les règles de typographie

\usepackage[french]{babel} % french ou francais sont équivalents

et donc respecter les espaces :

espace avant	signe	espace après
non	. (final)	justifiante
non	. (abréviatif)	justifiante
non	,	justifiante
insécable	:	justifiante
fine insécable	;	justifiante
fine insécable	!	justifiante
fine insécable	?	justifiante
justifiante	«	insécable
insécable	»	justifiante
justifiante	(, [ ou {	non
non	), ] ou }	justifiante
justifiante	— (ouvre une incise)	insécable
insécable	— (ferme une incise)	justifiante

En LaTeX, une espace (n.f.) insécable s’écrit ~, par exemple :

D'après l'équation~(4), 120~manifestants ont trouvé le numéro
de téléphone (01~02~03~04~05) de Mme~\bsc{Michu}.

Le paquet babel arrive avec quelques commandes comme :

Petites capitales	\bsc{Exemple}
Guillemets	\og, \fg{}	,
Exposant	\up{2}, 1\ier{}, 2\ieme{}	, ,
	1\iers{}, 1\ieres{}, 2\iemes{}	, ,
Numéro	\no, \No, \nos, \Nos	, , ,
Énumération	\primo, \secundo, \tertio, \quarto	, , ,
	\FrenchEnumerate{8}
Caractère degrés	40\degres{}C

En chargeant le paquet numprint après le paquet babel, il vient une commande \nombre qui permet de formatter correctement les nombres, avec les décimales collées à la virgule et les milliers séparés d’une fine insécable ; par exemple :

\usepackage[autolanguage]{numprint}
\nombre{123456,78}

qui donne :

polices de caractères

et microtypographie

\usepackage[T1]{fontenc}             % format de polices du PDF
\usepackage{textcomp}                % caractères additionnels
\usepackage{lmodern}                 % polices de caractères
\usepackage[babel,final]{microtype}  % gestion microtypographique
\DeclareMicrotypeAlias{lmr}{cmr}     % \- adaptée au lmodern

Il existe une multitude de polices de caractères utilisables mais toutes n’ont pas un support mathématique complet. À l’usage le jeu Latin Modern est celui dont on se lasse le moins.

Voir The LaTeX Font Catalogue pour une liste exhaustive des polices utilisables ou le guide des polices mathématiques libres (de 2006, en anglais). On donne dans la section polices de caractères quelques exemples.

1. Écriture inclusive avec le point médian ⋅

   \usepackage{newunicodechar}
   \newunicodechar{⋅}{\makebox[0.27em]{\ensuremath{{\cdot}}}}

Paquets

2. Définir des chemins de recherches des paquets (en dehors de votre distribution ou du dossier courant) :

   \makeatletter\def\input@path{{../path1/},{path2/}}\makeatother

Structure d’un document

On spécifie en général

On peut ensuite décomposer un document en

Au sein d’une partie, la commande \appendix transformes les chapitres suivants en appendices.

Un document minimal ressemble donc à

\documentclass[a4paper,10pt]{article}
\usepackage[utf8]{inputenc}
\usepackage[french]{babel}

\begin{document}
\title{Le titre}
\author{l'auteur}
\date{la date ou \today}
\maketitle
\tableofcontents
\section{Première section}
\subsection{Sous-section 1}
\subsection{Sous-section 2}
\section{Seconde section}
\end{document}

3. Pour afficher une table des matières, il suffit de placer

   \tableofcontents

   à l’endroit souhaité.

4. Gérer le nombre de niveaux à afficher dans la table des matières

   \setcounter{tocdepth}{2}

Par défaut les sections sont numérotées.

5. Gérer la profondeur de numérotation

   \setcounter{secnumdepth}{3}

6. Avoir une section non numérotée

   \section*{Introduction}

   il suffit de rajouter une étoile avant le nom de la section.

   Attention, cette section ne sera pas affichée dans la table des matières.

7. Ajouter une section non numérotée à la table des matières

   \phantomsection
   \addcontentsline{toc}{section}{Nom de section}
   \section*{Nom de section}

   où le \phantomsection permet de gérer correctement la place du lien hypertexte dans le fichier PDF avec le paquet hyperref.

   Il est aussi possible d’utiliser le paquet unnumberedtotoc avec la commande

   \addsec{Nom de section}

8. Modifier le nom d’une section à afficher dans la table des matières

   \section[Nom dans la TOC]{Nmm de la section dans le document}

Texte

La mise en forme du texte peut être faite :

• avec une commande qui prend le texte en argument, par exemple :

  Du texte normal \textit{en italique \textbf{puis gras}} 
  et de nouveau normal.

• avec un switch dans un groupe délimité par deux accolades ou entre les balises \bgroup et \egroup, par exemple :

  Du texte normal {\itshape en italique \bfseries puis gras}
  et de nouveau normal.

  ou

  Du texte normal \bgroup\itshape en italique
  \bfseries puis gras\egroup{} et de nouveau normal.

  le jeu d’accolade en fin de egroup permet de conserver l’espace avant le mot « et » ;

• avec un environnement délimité par deux balises begin et end qui prennent le nom de l’environnement en argument, par exemple :

  Du texte normal \begin{it}en italique\end{it}
  \begin{bf}puis gras\end{bf} et de nouveau normal.

Taille du texte

La taille de base du texte est fixée avec une option de \documentclass. Les valeurs possibles sont 10pt (valeur par défaut), 11pt ou 12pt. Les commandes permettant de spécifier la taille du texte sont :

soit, comparativement :

Une autre solution pour modifier la taille de la police est de passer par la commande \fontsize qui prend deux paramètres qui sont la taille du texte en points et l’espace interligne (environ 120 % de la taille) ; par exemple :

\fontsize{30}{36}\selectfont Un texte en 30 points !

Police du texte

On peut modifier trois éléments de la police du texte : la famille, la forme et la graisse. Il y a :

• trois familles

  	commande	switch	environnement
  romain	\textrm{}	\rmfamily ou \rm	rm
  sans-sérif	\textsf{}	\sffamily ou \sf	sf
  typewriter	\texttt{}	\ttfamily ou \tt	tt

• quatre formes

  	commande	switch	environnement
  droit	\textup{}	\upshape ou \up	up
  italique	\textit{}	\itshape ou \it	it
  incliné	\textsl{}	\slshape ou \sl	sl
  petites majuscules	\textsc{}	\scshape ou \sc	sc

  même si l’on peut passer du texte en majuscuscule avec la commande \uppercase.

• deux graisses

  	commande	switch	environnement
  moyen	(non)	\mdseries	(non)
  gras	\textbf{}	\bfseries ou \bf	bf

Le switch \normalfont permet de remettre le style par défaut (romain, droit, graisse moyenne). Sa commande associée est \textnormal.

On peut également mettre en valeur du texte

9. Pour pouvoir souligner un texte qui s’étend sur plusieurs lignes, il faut utiliser la commande \uline du package ulem. Attention, ce paquet modifie la commande \emph en soulignant le texte et il faut utiliser la commande \normalem.

Alignement du texte

Les principaux environnements sont :

10. Aligner du texte à gauche

    \begin{flushleft}
    Texte aligné à gauche
    \end{flushleft}

    ou avec le switch

    \raggedright Aligné à gauche

11. Centrer du texte

    \begin{center}
    Texte centré
    \end{center}

    ou avec le switch

    \centering Centré

12. Aligner du texte à droite

    \begin{flushright}
    Texte aligné à droite
    \end{flushright}

    ou avec le switch

    \raggedleft Aligné à droite

13. Forcer un retour à la ligne

    ...du texte\newline Une nouvelle ligne

    ou, en mode normal :

    ...du texte\\Une nouvelle ligne

Indentation

Avec le paquet babel pour le français, l’indentation d’un nouveau paragraphe est automatique. Elle est fixée à

\parindent 1.5em

14. Forcer l’indentation du texte

    \indent Du texte\dots

15. Supprimer l’indentation

    \noindent Du texte\dots

Texte sur plusieurs colonnes

Pour avoir un texte sur plusieurs colonnes, il suffit d’utiliser l’environnement multicols du paquet multicol. Il prend en argument le nombre de colonnes désirées. En option, on peut préciser un texte qui s’étendra sur toutes les colonnes.

\usepackage{multicol}
\setlength{\columnsep}{7mm}     % espace entre colonnes
\setlength{\columnseprule}{1pt} % épaisseur du trait de séparation
\begin{multicols}{3}
Ce texte s'étend sur trois colonnes...
\end{multicols}

Pour forcer un saut de colonne, il suffit d’utiliser la commande \columnbreak.

Espacements

16. Commencer un nouveau paragraphe

    ... une fin de paragraphe.
    
    Un nouveau paragraphe...

    ou

    ... une fin de paragraphe.\par
    Un nouveau paragraphe...

    que je trouve peu clair…

Espaces horizontaux

Après un saut de ligne forcé (en mode horizontal), il faut utiliser

17. Motifs de remplissage élastiques :

    \hrulefill % avec un trait plein
    \dotfill   % avec des points

18. Définir une boite élastique à gauche

    \llap{contenu à surpasser par la droite}

    ou à droite

    \rlap{contenu à surpasser par la gauche}

Espaces verticaux

Hauteur d’une ligne de texte

\baselineskip

19. Spécifier un saut de ligne

    fin de ligne.
    
    \medskip
    Début d'un nouveau paragraphe

    ou sans indentation

    fin de ligne.\\[\baselineskip]
    
    Début d'un nouveau paragraphe

Caractères spéciaux

Liste des symboles LaTeX

Listes

• liste à puces

  \begin{itemize}
  \item Premier
  \item Second
  \item Troisième
  \end{itemize}

  qui donne :

  Pour les listes à puces, on distingue trois niveaux de puces :

  niveau 1	\labelitemi
  niveau 2	\labelitemii
  niveau 3	\labelitemiii

  que l’on peut redéfinir localement, par exemple :

  \begin{itemize}
  \renewcommand{\labelitemi}{\textbullet}
  \item Premier
  \item Second
  \item Troisième
  \end{itemize}

  qui donne :

• liste numérotée

  \begin{enumerate}
  \item Premier
  \item Second
  \item Troisième
  \end{enumerate}

  qui donne :

  Pour les listes numérotées, on distingue trois niveaux :

  niveau 1	\enumi
  niveau 2	\enumii
  niveau 3	\enumiii

  que l’on peut redéfinir localement, par exemple :

  \renewcommand{\theenumi}{\alph{enumi}}
  \renewcommand{\theenumii}{\roman{enumii}}
  \begin{enumerate}
  \item Premier
  \begin{enumerate}
  \item Premier
  \item Second
  \item Troisième
  \end{enumerate}
  \item Second
  \item Troisième
  \end{enumerate}

  qui donne :

  On peut aussi définir des choses plus avancées comme :

  \begin{enumerate}
  \renewcommand{\labelenumi}{\qquad\textbf{Partie \arabic{enumi} --}}
  \itemindent4em\itemsep-2pt\parsep0pt
  \item Étude de tel truc ;
  \item Étude de l'autre.
  \end{enumerate}

  qui donne :

  Voir la section Compteurs pour la définition et les mise en forme des compteurs.

• liste de définitions

  \begin{description}
  \item[Premier] C'est le premier ;
  \item[Second] idem
  \item[Troisième]
  \end{description}

  qui donne :

Tableaux

\begin{tabular}[pos]{cols}
colonne 1 & colonne 2 ... & colonne n

    ... 

\end{tabular}

ou

\begin{tabular*}{width}[pos]{cols}
colonne 1 & colonne 2 ... & colonne n

    ... 

\end{tabular*}

\begin{center}\renewcommand{\arraystretch}{1.5}
\begin{tabular}{
    |m{.2\linewidth}<{\centering}|
    |m{.2\linewidth}<{\centering}|
}
A & B
\tabularnewline\hline\hline
a & b
\tabularnewline\hline
... & ...
\end{tabular}

20. Espacement des lignes

    \renewcommand{\arraystretch}{2}

\begin{center}
\begin{tabular}{c|c|c|c|c|c|c|c|>{\cellcolor{gray!20}}c|}
\multicolumn{8}{c}{}&\multicolumn{1}{r}{LRC} \\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&0&1&1&1&1&0&0& 0 \\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&1&1&1&1&1&1&1&1 \\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&1&0&0&0&0&1&1 &1\\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&1&1&0&0&0&0&0 &0\\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&0&0&0&0&0&1&1 &0\\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&1&1&0&1&1&0&1 &1\\
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{}&0&1&1&1&1&1&1 &0\\
\hhline{~--------}
\hhline{~--------}
\multicolumn{1}{c|}{VRC}
&\cellcolor{gray!20}0
&\cellcolor{gray!20}1
&\cellcolor{gray!20}1
&\cellcolor{gray!20}0
&\cellcolor{gray!20}0
&\cellcolor{gray!20}0
&\cellcolor{gray!20}1
&1
\\
\cline{2-9}
\end{tabular}
\end{center}

Boites

\usepackage{graphics}

21. Ajuster un objet

    \resizebox{\largeur}{!}{\objet}

    par exemple

    \resizebox{8cm}{!}{Texte ajusté à 8~cm !}

L’environnement minipage est similaire à la commande \parbox.

\begin{minipage}[position]{width}
... text
\end{minipage} 

Mathématiques

B.A.–BA

Il est possible d’écrire des mathématiques selon trois modes :

• dans le texte, entre 2 balises $ ... $ ou \( ... \) ; par exemple :

  $2x+3$

• entre deux lignes de texte sous forme d’expression centrée, entre 2 balises \[ ... \] ; par exemple :

  \[2x+3\]

  Évitez d’utiliser le double dollars $$ ... $$ car c’est une commande qui ne correspond pas à un environnement et puis c’est plus commode de pas avoir le même symbole ouvrant et fermant.

• ou dans un environnement, par exemple :

  \begin{displaymath}
  \sqrt{\frac{1+\sqrt[3]{3x+1}}{3x+\frac{1-x}{1+x}}}
  \end{displaymath}

Ainsi, on retiendra :

Pour écrire des expressions mathématiques de façon plus efficace, on chargera les paquets :

\usepackage{amsmath, amsfonts, amssymb}

tout en sachant que le paquet amsfonts est chargé automatiquement par le paquet amssymb.

Documentation du paquet amsmath

Familles de caractères

22. Lettres de type blackboard (bb) pour définir les corps ou ensembles (du paquet amsfonts) :

    \mathbb{A}, \mathbb{B}, … \mathbb{Z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

23. Lettres en gras

    \mathbf{A}, \mathbf{B}, … \mathbf{Z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

    \mathbf{a}, \mathbf{b}, … \mathbf{z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

24. Lettres calligraphiées

    \mathcal{A}, \mathcal{B}, … \mathcal{Z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

    ou avec le paquet mathrsfs :

    \mathscr{A}, \mathscr{B}, … \mathscr{Z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

25. Lettres gothiques (du paquet amsfonts) :

    \mathfrak{A}, \mathfrak{B}, … \mathfrak{Z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,
    

    \mathfrak{a}, \mathfrak{b}, … \mathfrak{z} 
    , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Symboles

Lettres grecques

Symboles alphanumériques

Lois de composition

Opérateurs relationnels

Préférez les commandes \leqslant et \geqslant du package amssymb pour les symboles inférieur ou égal et supérieur ou égal, plus jolis.

On peut aussi forcer leur utilisation avec

\usepackage{amssymb}
\let\leq\leqslant
\let\geq\geqslant

Symboles de taille variable, délimiteurs

On peut insérer des opérateurs de taille variable, pouvant prendre une valeur en indice et en exposant.

\[
\sum_{k=0}^{n} k = \dfrac{n(n+1)}{2}\ ,
\qquad
\int_1^2 x\;\mathrm{d}x=\dfrac{3}{2}\ ,
\qquad
\int\limits_1^2 x\;\mathrm{d}x=\dfrac{3}{2}\ ,
\qquad
\sum_{\substack{0<i<m \\ 0<j<n}} P(i,j)
\]

donne :

où, avec \limits, les valeurs sont positionnées au-dessus et en dessous du symbole d’intégrale alors qu’avec \nolimits (comportement par défaut), ces dernières sont placées à côté du symbole. La commande \substack permet de superposer les arguments en indice.

Il existe toute une série de délimiteurs que l’on peut utiliser avec les commandes \left et \right afin qu’ils s’adaptent automatiquement à leur contenu :

On peut fixer la taille des délimiteurs en utilisant les commandes \big, \Big, \bigg et \Bigg ; par exemple :

\[
\Bigg(\bigg(\Big(\big(\cdots\big)\Big)\bigg)\Bigg)
\]

donne :

Si l’on veut scinder une paire de délimiteurs sur deux lignes, il faut utiliser un délimiteur fantôme sous la forme de \left. ou \right., par exemple :

\begin{align*} 
y  = 1 + & \left(\frac{1}{x}+\frac{1}{x^2}+\frac{1}{x^3}+\ldots \right.\\
  & \quad \left. + \frac{1}{x^{n-1}} + \frac{1}{x^n} \right)
\end{align*}

Flèches

Pour obtenir des flèches barrées, il suffit d’utiliser la commande \not devant le symbole de la flèche ou directement les commandes du package amssymb :

Afin de simplifier l’édition, de nombreux symboles peuvent être obtenus avec plusieurs commandes.

Constructions

26. vecteurs i et j où la flèche se substitue au point

    $\overrightarrow{\imath}, \overrightarrow{\jmath}$

    qui donne :

27. bipoints, il faut écrire

    $\overrightarrow{AB\,\,}$

    au lieu de

    $\overrightarrow{AB}$

    à définir en

    \newcommand\bipoint[1]{\overrightarrow{#1\,\,}}

    tel que :

    \[
    \bipoint{AB} \quad\text{vs. }\quad \overrightarrow{AB}
    \]

    donne :

Flèches extensibles

\xrightarrow{f} donne et \xrightarrow[dessous]{dessus} donne .

Opérateurs

Fonctions

On peut utiliser ces fonctions avec \limits et \nolimits :

\[
\lim_{x\to+\infty} \frac{1}{x}\ ,
\quad
\lim\nolimits_{x\to+\infty} \frac{1}{x}\ ,
\quad
\max_{x\in[0,5]} x^2\ ,
\quad
\sup_{x \in \mathbb{R}}f(x)
\]

qui donne :

28. Définir de nouveaux opérateurs

    \DeclareMathOperator{\atan}{Arctan}
    \DeclareMathOperator{\asin}{Arcsin}
    \DeclareMathOperator{\acos}{Arccos}

29. Définir une nouvelle macro

    \newcommand{\norme}[1]{\left\Vert #1\right\Vert}

Espacements

Équations

30. Numéroter une équation

    \begin{equation}
    2x^2+3x+4=0
    \end{equation}

    ou pas

    \begin{equation*}
    2x^2+3x+4=0
    \end{equation*}

31. Référencer une équation

    \begin{equation}\label{eq:truc}
    2x^2+3x+4=0
    \end{equation}
    Super équation~\eqref{eq:truc},

32. Tagger une équation (fixer le nom de la référence)

    \begin{equation}\label{eq:truc2}
    2x^2+3x+4=0\tag{boom!}
    \end{equation}
    Super équation~\eqref{eq:truc2},

    qui donne :

33. Écrire un système d’équations

    \[
    \begin{cases}
    a+b=c\\
    a-c=d
    \end{cases}
    \]

34. Aligner une série d’équations

    \begin{align}
    f(x) & = (a+b)^2 \\
         & = a^2+2ab+b^2
    \end{align}

    Par défaut chaque ligne d’équation est numérotée. Pour ne pas les numéroter, il suffit d’utiliser l’environnement align*.

35. Afficher sur plusieurs lignes une équation

    \begin{multline}
    p(x) = 3x^6 + 14x^5y + 590x^4y^2 + 19x^3y^3\\ 
    - 12x^2y^4 - 12xy^5 + 2y^6 - a^3b^3
    \end{multline}

    Il faut utiliser l’environnement multline* pour s’affranchir du numéro.

36. Aligner avec un seul numéro

    \begin{equation}
    \begin{split}
    f(x) & = (a+b)^2 \\
         & = a^2+2ab+b^2
    \end{split}
    \end{equation}

37. Grouper et centrer plusieurs équations

    \begin{gather*} 
    2x - 5y =  8 \\ 
    3x^2 + 9y =  3a + c
    \end{gather*}

38. Rayer des éléments dans les équations

    \usepackage{cancel}
    \cancel{}

Matrices

Les environnements les plus utiles pour écrire des matrices sont :

• pmatrix pour l’encadrer avec des parenthèses ;
• bmatrix pour l’encadrer avec des crochets ;
• vmatrix pour l’encadrer avec des barres (déterminant) ;
• Vmatrix pour l’encadrer avec des doubles barres (norme).

Par exemple :

\[
\begin{pmatrix}
a_{1,1} & a_{1,2} & \cdots & a_{1,n} \\
a_{2,1} & a_{2,2} & \cdots & a_{2,n} \\
\vdots  & \vdots  & \ddots & \vdots  \\
a_{m,1} & a_{m,2} & \cdots & a_{m,n} 
\end{pmatrix}\ ,
\qquad
\begin{bmatrix}
a_{11} & a_{12} & a_{13}\\
a_{21} & a_{22} & a_{23}
\end{bmatrix}\ ,
\qquad
\begin{vmatrix} 
a_{11} & a_{12} & a_{13} \\
a_{21} & a_{22} & a_{23} \\
a_{31} & a_{32} & a_{33} \\
\end{vmatrix} 
\]

donne :

Environnements

39. Définir un nouvel environnement

    \usepackage{amsthm}
    \newtheoremstyle{theorem}% nom
        {10pt}% espace précédent
        {10pt}% espace suivant   
        {\itshape}% police du corps    
        {0pt}% indentation
        {\bfseries}% police d'en-tête
        {~\\*}% poncutation de fin d'en-tête
        {1ex}% espace après en-tête
        {\thmname{#1}\thmnumber{ #2}\thmnote{~(\textbf{#3})}}% format d'en-tête
    \theoremstyle{theorem}
    \newtheorem{theorem}{Théorème}[section]

Fichiers externes

40. Inclure un fichier

    \input{fichier.tex}

    ou avec un saut de page avant

    \include{fichier.tex}

La fonction \include{fichier} génère pour chaque fichier un fichier fichier.aux contenant les compteurs et références. Combinée avec la fonction \includeonly{fichier1, fichier2, ...} dans l’en-tête, elle permet de limiter la durée de (re-)compilation du document, utile si on travaille sur un chapitre.

Images

\usepackage{graphicx}

41. Insérer une image

    \includegraphics[width=2cm]{file}

    avec les options :

    width	pour fixer la largeur
    height	pour fixer la hauteur
    angle	pour tourner l’image (angle en °)
    scale	pour changer d’échelle

42. Spécifier le répertoire des images

    \graphicspath{{img/}}

Fichiers PDF

43. Inclure un fichier PDF

    \usepackage{pdfpages}
    \includepdf[options]{fichier.pdf}

44. Inclure un fichier PDF avec référence

    \makeatletter
    % \includepdfref{options}{label}{doc.pdf}
    % example: \includepdfref{fitpaper,scale=.9}{putty}{putty.pdf}
    \newcounter{ipp}
    \newcommand\includepdfref[3]{
        \includepdf[#1,link,linkname=#2,%
                    pagecommand={\refstepcounter{ipp}\label{#2}}]{#3}%
    }
    % toc a pdf
    % example: \docannexe{Connexion à la pyboard avec PuTTY}{putty}
    \newcommand\docannexe[2]{%
        \hyperlink{#2.1}{#1}\dotfill\pageref{#2}%
    }
    \makeatother

Graphiques et dessins

TikZ

TikZ est un paquet pour LaTeX permettant d’inclure des figures au format PDF en restant dans l’environnement LaTeX. Pour l’utiliser, il faut :

\usepackage{tikz,pgf,pgfcore,pgfplots}
\usepgflibrary{arrows}
\usetikzlibrary{calc,automata,er,fadings,decorations,shadows,shapes,%
    topaths,positioning,matrix,patterns,intersections,%
    babel,% pour préserver les caractères actifs
}

puis

\begin{figure}[!h]\centering
\begin{tikzpicture}
(...drawing...)
\end{tikzpicture}
\caption{\label{fig:ref name}Légende.}
\end{figure}

Documentation

• la collection de paquets PGF TikZ ;
• la bible : The TikZ and PGF manual ;
• pour les novices : TikZ pour l’impatient.

Quelques exemples

45. Dessiner un rapporteur

    \begin{tikzpicture}[scale=.95]
    \foreach \i in {0,1,...,180}{\draw (\i:100mm)--(\i:120mm);}
    \foreach \i in {0,10,...,180}{
        \draw[very thick] (0,0)--(\i:120mm);
        \node at (\i:125mm){\i};
    }
    \end{tikzpicture}

46. Pages de notes (lignes)

    \foreach \page in {1,...,4}{~\vfill
    \foreach \ligne in {1,...,28}{
    \leftline{\tikz\draw[dotted](0,0)--(\linewidth,0);}
    \leftline{~}
    }\newpage}

47. Une échelle graduée

    \begin{tikzpicture}
    \foreach \i in{.2,.4,...,1}{
        \pgfkeys{/pgf/number format/.cd,fixed,precision=1}
        \draw[line width=.5pt] (\i,.1)--++(0,-.2)
        node[below]{\pgfmathprintnumber{\i}};
    }
    \end{tikzpicture}

48. Un histogramme des notes à une épreuve

    \documentclass[border=1ex,tikz,preview]{standalone}
    \usepackage{pgfplots}
    \begin{document}
    \begin{tikzpicture}
    \begin{axis}[
    xmin=0, xmax=20, xtick distance=5, minor xtick={0,1,...,20},
    ymin=0, ymax=10, minor y tick num = 1, 
    area style]
    \addplot+[ybar interval,mark=no] plot coordinates {
    (0,0)
    (1,0)
    (2,0)
    (3,0)
    (4,2)
    (5,3)
    (6,8)
    (7,5)
    (8,8)
    (9,1)
    (10,0)
    (11,5)
    (12,1)
    (13,4)
    (14,0)
    (15,0)
    (16,0)
    (17,0)
    (18,0)
    (19,1)
    (20,0)
    };
    \end{axis}
    \end{tikzpicture}
    \end{document}